Page 7 - Un grand principe humain
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Un grand principe humain 5




Dieu, qu’est-ce que vous lui avez fait, vous qui


̂tes habituellement si gentil?


—C’est un vieux bougon! cria madame 


Boyle depuis l’́tage, toujours outŕe.


—On ne vous a rien demand́, Minnie 


Boyle! Vous, Monsieur McGovern, suivez-moi, 


que je vous donne du savon et de l’eau.


La voisine ́tait une veuve cinquantenaire 


au teint rougeaud, son visage sans expression 

ne s’animait que lorsqu’elle parlait, ses yeux 


roulant alors vers le plancher.



McGovern qui avait fait quelques ablutions 

d’eau, d́gôtait encore de jaune lorsqu’il la 


suivit dans les marches vers le deuxìme, ses 


outils battant la mesure.


—Si je ne l’avais pas vu de mes propres 


yeux, je ne l’aurais pas cru. Minnie Boyle? Vous 

avez d̂ vraiment la froisser... Quand m̂me, ce 


n’est pas une fa̧on de traiter un homme bon.



Tout en parlant, elle lui retira sa veste, 

qu’elle nettoya et entreprit m̂me de repasser.



McGovern, plant́ comme un piquet, se 

mordant encore les l̀vres tout en roulant des 


yeux, demanda sans ambages :



— Vous avez une chambre pour moi, 

Madame Cassidy?
















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