Page 16 - Un grand principe humain
P. 16




Un grand principe humain 14




Cette fois, madame Boyle n’en pouvait


plus. Elle se tourna vers McGovern.


— Et puis, votre souper, il est digeste? Je ne 


vous ai pas entendu vous plaindre comme 

vous le faisiez chez moi. Attendez donc que 


madame Cassidy se lasse de vous, et elle ne 


fera plus de manìre.


— Madame Boyle, retirez vos paroles! 


ŕtorqua la veuve. Je ne fais de courbette pour 


personne, une fois m’a suffi. Je vaque ̀ mes 

affaires, et je cuisine comme je veux, et je fais 


comme il faut pour que mes chambreurs se 


sentent chez eux.


— Ne vous emballez pas, Madame Cassidy, 


je parlais ̀ monsieur McGovern. Je suis ŝre 

qu’il vous trouve bien commode et tant mieux 


si vous ̂tes contente aussi. Mais moi, c’est fini 


les chambreurs. Oh que oui!


— Minnie Boyle, dit madame Ryan, posant 


de nouveau ses yeux d’oiseau de proie sur la 

femme, vous ̂tes une fautrice de trouble. 


Rappelez-vous donc que vous avez ́t́ ́vinće 


d’appartements il n’y a pas si longtemps.


— ́vinće? Je suis partie de mon propre gŕ, 


veuillez retirer vos paroles, Madame Ryan!


La veuve Cassidy avait aussi eu le temps 


de s’́nerver.















   14   15   16   17   18