Page 10 - Avec l'aide de Fryhuysen
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Avec l’aide de Fryhuysen 8
Toujours est-il qu’il n’existe aucune rue Vibbler,
ni aucune avenue Vibbler. Alors... qui sont les
Vibbler?
Si quelqu’un le sait, c’est Fryhuysen, il en
fait d’ailleurs un ḿtier. Il s’occupe des affaires
mondaines, ce que regarde avec d́dain le
vieux Mac, sṕcialiste des affaires policìres.
Tout ce qui manque de sang et de visc̀res le
d́sint́resse compl̀tement. J’aurais pu inter-
roger Fryhuysen, mais je n’aime pas me
montrer curieux de ce genre de choses. De
toute fa̧on, l’id́e de lui demander quoi que
ce soit me rebute, et c’est pareil pour mes
coll̀gues. Il ne faut pas que ce blanc-bec de
Fryhuysen s’enfle davantage la t̂te, qu’il pense
savoir des choses que nous ignorons. Pendant
tout un mois, il nous a inond́s d’information
sur les diamants et leurs proprítaires et leurs
côts, sur les robes du soir, les couturiers d’ici
et de l’́tranger, le protocole dans la salle ̀
manger et les salons... Il faut bien que je
d́veloppe un ḿpris, comme tout le monde,
pour ce qui ne m’est pas accessible.
Un apr̀s-midi, Old Buttons me donne une
affectation qui me laisse un peu perplexe. Un
pasteur de Brooklyn a fait une sortie publique.
J’oublie ses mots exacts, mais il a lanć la
question : la socít́ est-elle pourrie ou frivole?

